RENCONTRE DE
LUZ AMPARO CUEVAS A l'ESCORIAL,
PAR
MONSEIGNEUR RENE LAURENTIN,
LE 2
FÉVRIER 2008
Après la
Messe de la Présentation de Jésus au Temple,
Luz Amparo
m'a reçu dans la grande maison de
la
Communauté. Sont aussi présents
le Chanoine
Don José Arranz, aumônier de la Fondation de Torralba,
et le Père
José Maria, Chapelain de l'œuvre.
Luz Amparo
est assise sur son fauteuil roulant car elle est
affaiblie.
Mgr L : monseigneur Laurentin
L.A. : Luz Amparo Cuevas
Mgr L
:
Quel a été votre premier contact avec la
Sainte Vierge
et comment l'avez-vous vécu
?
L A
:
Cette
expérience m'a conduite au service des nécessiteux et en renouvelant
mon esprit. Auparavant, je ne
savais rien de tout cela et je
vivais sans Dieu. J'ai toujours
cru qu'il y avait quelque chose et Quelqu'un. Pour moi çà a
été un enrichissement surtout dans la connaissance de Dieu
et une grande joie pour mon âme
qui peu à peu, a été comblée.
Et on en arrive à se dire qu'on ne pourrait plus vivre
sans Dieu. C'est quelque chose
de très intime ; on mène une vie très intime
avec Dieu et on en arrive à tomber amoureux
de Lui, et de tout ce qui est de Lui : on ne peut plus vivre
sans Lui.
Mgr L
:
Avez-vous perçu des paroles, des
locutions, ou avez-vous eu des
visions de la Sainte Vierge ou des Apparitions ?
L A :
J'ai eu des apparitions de la
Sainte Vierge et j'en ai
eu beaucoup.
Mgr L
:
La première
fois, c'était en quelle année
?
L A :
En 1981.
Mgr L
:
Vous
souvenez-vous du mois ?
L A : Oui, en Juin, le 14.
Mgr
L :
Était-ce une
vision intérieure ou une vision qui
se trouvait en face de vous
?
L A
:
Elle était
devant moi mais pénétrait à l'intérieur
de moi-même.
Mgr
L :
Oui, il en
est toujours ainsi. Quand il s'agit
d'une
communication authentique, celle-ci n'est jamais purement
extérieure.
L
A
: Mais pour ma part, je touchais
et je voyais.
Mgr L
:
Pouvez-vous
me décrire la Sainte Vierge,
comment
est-Elle ?
Ses vêtements ? Son
visage ?
L A
:
Je ne l'ai
pas toujours vue vêtue de la même manière. Je l'ai souvent vue avec
une tunique jaune (couleur
du Vatican)
et Elle avait les armoiries du Pape sur Sa cape.
Sa chevelure
est rousse, frisée. D'autres fois, je l'ai vue en
Vierge
douloureuse.
Mgr L
:
Avait-elle un
voile ?
L A
:
Elle avait
un voile qui se croisait sous le cou et était habillée d'un manteau
noir et d'une tunique de couleur
grenat. Ses yeux verts sont très beaux et nul mot ne peut
exprimer la
beauté de ce `vert'. C'est une beauté comme il
n'y en a
pas. Elle a un teint mat, bronzé comme si Elle avait
pris le
soleil.
Mgr L
:
La couleur
des cheveux ?
L A :
Roux.
Mgr L :
Comme David.
L A :
Elle est très belle.
Mgr
L :
Pendant combien de temps
l'avez-vous vue ?
Je pense que maintenant les
Apparitions sont terminées.
L A :
Maintenant les Apparitions sont
privées.
Mgr L :
Sans message ?
L A
:
Il y a des
messages, mais ils sont privés. Ce
matin la
Vierge était en douloureuse. Elle est venue avec Son
enfant et
Elle me l'a donné pour que je l'embrasse.
Mgr
L :
Alors, rien
n'est terminé ?
L A :
Ça continue.
Mgr L
:
Quel est votre espoir pour l'avenir
des Fondations ?
L A : Mon espoir est que
chaque jour, cette œuvre
grandisse en accueillant des pauvres et des nécessiteux. Je
veux inculquer aux Religieuses
qu'elles doivent se sanctifier
en se consacrant aux pauvres et
aux nécessiteux ; elles
peuvent être fières de les
accueillir et de s'en occuper.
Mgr L
:
Y
-a-t-il encore des ennemis
?
L A :
Des ennemis, nous en avons
beaucoup et nous sommes très persécutés. Maintenant quelques évêques
et quelques prêtres
commencent à comprendre... Le Cardinal
est en relation avec nous et notre relation est bonne.
Mgr
L :
Avec les
deux Cardinaux, le précédent et
l'actuel
?
L A
:
Oui. Le
précédent a approuvé l'Association
et il est
venu célébrer la messe à la Fondation.
Mgr L
:
Il a passé
une journée entière avec vous
?
L A :
Oui. Il a parlé. Eux aussi sont
très persécutés ;
on en a parlé.
Mgr L :
Le Cardinal actuel est-il venu
vous voir ?
L A :
Non, c'est nous qui sommes
allés le rencontrer à
Madrid.
Mgr L
:
Il n'est pas venu vous voir ?
L A : Non, mais il va
venir. Il y a des évêques qui
sont venus, plusieurs membres de la Hiérarchie ainsi que
des prêtres.
Mgr L
:
Y
-a-t-il un message pour les
pèlerins français ?
L A : La Sainte Vierge aime
beaucoup les pèlerins
français parce que les français ont une grande affection pour
Elle. Elle les aime beaucoup.
Elle leur donnera le centuple
et c'est ce qu'Elle fait pour ceux qui travaillent dans cetœuvre et pour l'effort qu'ils
font de conduire les pèlerins.
Mgr L
:
Je sens que
c'est une bénédiction de Dieu
et je
l'avais ressenti lorsque je vous ai vue pour la première
fois, que
vous étiez avec le Seigneur, et que vous étiez transparente,
un peu comme Bernadette.
L A
:
Non, je ne
suis pas comme Bernadette. Je
n'en suis pas là, j'ai encore
beaucoup de chemin à parcourir.
Mgr L
:
La même
transparence pour nous. Je voudrais
demander la bénédiction de la Sainte Vierge pour nous
et aussi pour
moi. Il m'est difficile de bien servir la Sainte
Vierge parce que, comme j'ai
perdu mes yeux, il y a beaucoup de choses que je voudrais
faire mais que je ne peux.
J'ai terminé
plusieurs œuvres dont la vie de Marie et un
autre
volume sur la Présence... J'ai quasi terminé une œuvre
sur la
façon dont la Vierge a vécu concrètement toute sa vie.
Telle que
nous la connaissons et comme nous connaissons
sa prière,
le Magnificat et tous les messages qu'Elle a reçus,
si on les
comprend, ils nous font pénétrer comment Elle a
vécu.
M. G.
Etcheverry :
Luz Amparo a
vu beaucoup de scènes de la
vie de la Sainte Vierge.
Mgr L
:
Ah oui
?
Mais vous ne l'avez pas écrit.
L A :
Vous les avez dans les messages.
Mgr L
:
Quelles
scènes avez-vous vues ?
Par
exemple...
L
A : Comment St Joseph a fait connaissance de
la Sainte Vierge.
Elle quitte sa terre avec St
Joseph. Ils n'avaient rien alors, pas
de voiture. Ils ont une mule et
toutes leurs affaires sont sur
la mule. Quand Elle est partie
avec St Joseph, Elle était alors
enceinte, l'Ange lui avait annoncé qu'Elle allait être mère, mère du Fils
de Dieu. Elle avait demandé comment, puisqu'Elle ne s'était engagée
envers aucun homme et qu'Elle
voulait garder sa virginité.
Alors ils sont allés vivre, et Elle
attendait qu'on leur remette un
appartement. Quand ils ont
trouvé un logement, Marie vivait
dans une pièce et St Joseph
dans une autre.
Mgr L :
A Nazareth ?
L A : Oui, à Nazareth.
Il respectait beaucoup la
Sainte Vierge. Il ne l'a jamais vue se déshabiller car ils
avaient deux chambres séparées.
Il l'a toujours vue, vêtue. Il a toujours eu un grand respect à son
égard. Je vois la Sainte Vierge enceinte, elle est en train de
coudre, les oiseaux chantent
à sa fenêtre ; alors Elle leur demande de se taire parce qu'Elle est en train de
parler avec Son enfant. Les oiseaux
se taisent. Alors Elle se met à
converser avec Son Fils et
l'enfant se mettait à genoux
(dans le ventre de sa
mère) pour
prier avec Elle.
Et lorsque
naît l'Enfant, la Sainte Vierge ne permet pas que St
Joseph
assiste à la naissance. L'Enfant nait, et il naît comme
s'Il était
enveloppé d'or. Il va dans les mains de l'Archange
St Gabriel,
et l'Archange St Gabriel Le passe à l'Archange St Raphaël, et
l'Archange St Raphaël Le passe à l'Archange
St Michel. Les trois Archanges sont présents lors de la
naissance de
l'Enfant. Mais St Joseph voit tout en songe
:
St Joseph voyait, avant
l'accouchement, que la Vierge était
enceinte et que ce n'était pas de lui. Alors il pensait que ce
n'était pas possible. Il voyait
que son ventre s'arrondissait. Il ne comprenait pas. Il
faisait confiance à la Sainte Vierge
mais Elle, Elle n'a pas voulu lui
dire quoi que ce soit. Elle
le voyait souffrir mais Elle n'a
rien voulu lui dire jusqu'à ce
que Dieu lui révèle tout. Alors Joseph, qui était sur le point
de La quitter, a tout vu en
songe.
Mgr L
:
Avez-vous vu
la fête d'aujourd'hui, quand
Joseph et
Marie sont allés au Temple avec
Jésus
?
L A
:
Oui, j'ai vu
comment les Anges le présentent au Temple qui est tout rempli
d'anges. Et là il y a Siméon
; les Anges chantent de très beaux
cantiques. Et l'enfant est le
Fils de Dieu. Il y a des scènes très touchantes. C'est très long, il
y a beaucoup à dire.
Mgr L
:
Avez-vous vu
comment ils avaient perdu
Jésus
lorsqu'Il avait douze ans ?
L A
:
Oui. Ils
allaient en colonne. Les hommes
étaient
avec les hommes et les femmes avec les femmes.
Jésus allait
donc avec Son père. Quant à la Sainte Vierge,
Elle
pensait que Jésus était avec Son père
;
et St
Joseph pensait
que Jésus était avec Sa Mère. Et ce, jusqu'à ce qu'Ils
arrivent à
une étape où tout le monde s'arrête et là Ils se sont
rendus
compte que l'enfant avait disparu. Alors Ils commencent
à Le chercher partout et Ils reviennent sur leurs pas. A
l'entrée de Jérusalem, Ils
demandent si l'on n'avait pas vu
un enfant de 12 ans à cheveux blonds et bouclés. Dans plusieurs
maisons, on leur dit qu'ils L'avaient vu mendier pour les
pauvres et qu'Il était allé dans les faubourgs, distribuer
aux pauvres tout ce qu'Il avait
recueilli. La Sainte Vierge et
Saint Joseph Le cherchaient
partout. Alors la Sainte Vierge
dit à St Joseph : Notre enfant
ne peut se trouver qu'en deux endroits
:
ou Il est dans le Temple, ou Il
est avec les nécessiteux
ou bien les malades. Ils ont cherché dans les faubourgs
et on leur a dit
qu'effectivement, un enfant avait apporté de
la nourriture et les avait
laissés dans une grande paix et une
grande tranquillité. Ensuite Ils
sont allés dans les hôpitaux et on leur a dit qu'un enfant était
venu leur rendre visite et
que l'état de santé de la
plupart des malades s'en était trouvé
amélioré. Les malades étaient
rentrés chez eux parce qu'ils
avaient été guéris. Puis la
Sainte Vierge
et Saint Joseph sont
allés au Temple chercher Jésus.
Quand Ils sont entrés très
discrètement dans le Temple. Ils
ont vu Jésus qui expliquait
la Loi de Dieu à tous les
docteurs et Ses explications les
confondaient tous.
La Sainte Vierge
s'est mise à genoux, en prières, et Elle disait
que Son cœur était rempli de joie en voyant Son Fils. Il
en était de même pour St Joseph.
Lorsque Jésus eut terminé son discours, Il s'approcha de Ses
parents et Ils lui dirent :
`Mais où étais-Tu
?
Nous te cherchions'. 'Ne
savez-Vous pas que Je
dois être au service de Mon Père
?' leur répondit
Jésus.
Alors Ils demeurèrent sans parole car Ils comprirent la Sagesse
qu'Il avait en Lui.
Mgr L
:
Avez-vous vu
la Sainte Vierge au pied
la Croix,
lors de la mort de Jésus
?
Comment
L'avez-vous
vue
?
L A
:
Oui. Elle
s'agrippait aux pieds de Jésus en pleurant amèrement. J'ai vu
toute l'amertume de la Sainte
Vierge. J'ai
vu comment Elle suivait Son Fils avec Marie
Madeleine.
Et j'ai vu comment les soldats sont en train de
fabriquer
une croix
;
et j'ai vu comment on l'insultait:
`vois, cette croix est pour Ton
Fils. Mais la Sainte Vierge Marie a
toujours suivi Son Fils jusqu'au
Golgotha.
Mgr L
:
Elle L'a
suivi avec les saintes femmes
?
L A
:
Oui, Elle a
toujours été accompagnée, on ne
L'a jamais
laissée seule.
Mgr L
:
Et avec St
Jean
?
L A
:
Avec St
Jean. Saint Jean ne L'a jamais abandonnée.
Alors, Jésus meurt. Le fouet avec lequel on le flagellait,
avait un fer recroquevillé en quelque sorte et quand on
le
flagellait, on lui arrachait des lambeaux de chair.
Mgr L
:
C'est la
flagellation.
L A
:
Oui, sur le
chemin (du Golgotha), on Lui
donnait des
coups de pied sur le visage, aux jambes, aux
pieds, et Il
est tombé plus de trois fois. Il était tout ensanglanté,
méconnaissable, rempli de sang jusqu'à ce qu'Il parvienne au
Golgotha. On L'a placé sur la croix sur laquelle Il
priait,
parce que, dans Sa maison, Jésus priait déjà tous les
jours sur
une croix. Alors Il a demandé cette croix-là et elle
lui a été
concédée. Comme cette croix n'était pas à sa mesure,
on a commencé à tirer Ses bras, et on L'a attaché avec une corde, à
la ceinture, aux pieds et aux mains.
Mgr
L :
Attaché ou
cloué
?
L A
:
On L'a
d'abord attaché et ensuite cloué.
Mgr L
:
La Vierge
était-Elle à la sépulture avec Joseph d'Arimathie
?
L A
:
Oui, Elle y
était.
Mgr L
:
Avez-vous
écrit toutes ces scènes de la vie
de Jésus
?
L A
:
Ces scènes
sont dans les messages. P
L :
Ont-elles
été publiées ?
M. G.
Etcheverry :
Il y a
actuellement deux livres qui ont
été publiés
: `Les messages de1980 à 1984' et `Les messages
de 1992 à
1998'.
Mgr
L :
La Vie de la
Sainte Vierge est racontée
dans les
messages
?
L A
:
Je ne peux
parler davantage car je n'ai plus
de salive.
Il me manque une glande...
Mgr
L :
Je suis
très heureux de vous avoir
rencontrée,
Père José Maria
:
Y
-a-t-il un
traducteur pour la traduction
en espagnol du `Dictionnaire des
Apparitions'?
Mgr L
:
Il y aura une traduction en
italien l'an prochain, une traduction en portugais, mais pas en
espagnol.
Père José
Maria :
Quel dommage.
Mgr L
:
Peut-être que je trouverai
quelqu'un.
L A
:
Le Père
Laurentin est-il âgé
?
M. G.
Etcheverry
:
Oui, il a
90 ans.
Mgr
L :
Peut-être
faut-il vous laisser vous reposer
maintenant
?
L A
:
J'ai une
maladie
:
quand je
parle, j'ai une
glande
qui
s'assèche.
Mgr L
:
Faites une
prière intérieure avec nous pour
les
pèlerins français et puis pour mes yeux, pour que je puisse
servir mieux la Sainte Vierge.
L A
:
Je prierai
pour vous.
Mgr L
:
Merci
beaucoup.
L A
: Nous allons partir. Mgr
L : Je vous remercie beaucoup pour le temps que vous m'avez
consacré. L A : Je prierai pour vous, pour votre cécité et
votre pèlerinage.
Mgr
Laurentin
: Continuez. L'essentiel, c'est d'avoir la lumière éternelle et de
pouvoir la communiquer et c'est plus difficile quand on a perdu la
vue.
Luz Amparo
: Mais ce que l'on a à l'intérieur, on peut l'exprimer par sa
bouche.